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Chapitre extrait: LA LIGUE ISLAMIQUE INTERNATIONALE

L’organisation Ligue Islamique Internationale est née en 2006. C’est en ce moment là qu’avec des amis nous avions senti la nécessité en tant que musulmans, par rapport à l’évolution de l’islam et des accusations que des gens portaient non pas sur des terroristes entant que tels mais sur l’islam entant que religion, nous avions senti la nécessité de s’exprimer. Nous étions victimes évidemment, il faut le rappeler. Au lendemain des événements du onze septembre, les américains ne s’acharnaient pas sur des terroristes mais sur des musulmans. C’était un sentiment partagé, ce n’est pas certes la version officielle du gouvernement américain et je ne dirais pas que des musulmans étaient lynchés dans les rues, mais le sentiment que les musulmans étaient les auteurs des événements du onze septembre était partagé dans la communauté américaine. En Europe aussi, ce sentiment de réticence était palpable et ambiant dans l’air. C’était le temps du débat sur le voile islamique à l’école en France. Même au niveau des structures de résidence, c’était pareil. Je me rappelle en 2006-2007 à la résidence universitaire d’Antony, il y avait une salle de prière qui était attribuée aux étudiants musulmans jusqu'à cette date mais, à partir de cette date, la salle était supprimée. C’était une salle dans le pavillon G où pendant le mois de Ramadan, les étudiants musulmans venaient couper leur jeune et prier, mais c’était supprimée. La responsable de la résidence disait que c’est un truc de culte et que toutes les communautés n’en avaient pas et qu’il fallait le supprimer. Même des prières de vendredi au niveau de cette résidence ont été surveillées. Et par rapport à ce sentiment, il était temps que des musulmans d’Europe s’expriment. Ainsi nous avions créé la Ligue Islamique Internationale, certes comme le dit la Ligue, c’est une organisation qui dit qu’il faut rejeter l’amalgame entre islam et terrorisme mais aussi c’est une manière de dire aux musulmans extrémistes, qui utilisaient la religion comme bannière, que des musulmans n’allaient pas les laisser utilisé l’habillage islamique pour perpétrer leurs horreurs.

A Paris, l’Aïd El Fitr est une journée ordinaire pour les français, les cours continuaient dans les écoles et les universités, à l’exception de la communauté musulmane, la plus grande d’Europe, qui représentait 5% de la société française. Cette communauté faisait la fête de l’Aïd El Fitr, donc les prières dans les mosquées, évidemment la grande mosquée de Paris est pleine de monde, à part ça, le jour de l’Aïd, il n’y pas de grands changements à Paris, ce n’est pas un jour férié. Et aussi pour l’Aïd El Kabîr, c’est un jour qui n’était pas férié non plus, les cours continuaient dans les écoles et les amphithéâtres des universités. La communauté musulmane la fêtait à sa manière, à Paris, il n’y avait pas de mouton qu’on tuait chez soi, donc après la prière au niveau des mosquées, les musulmans partaient au niveau des abattoirs payer, là-bas on leur égorgeait le mouton et ils amenaient la viande chez eux. Evidemment c’est une communauté qui aurait souhaité que ces deux fêtes soient fériées. Même si la société française est essentiellement non musulmane, la France est une république laïque et au nom de cette laïcité cette communauté a le droit de faire entendre sa voix. A l’inverse de la laïcité sénégalaise où une communauté chrétienne de moins de 3% à plus de 80% de fêtes de la nation, évidemment la laïcité a sa relativité ! C’est à Paris que j’avais repris l’enseignement coranique, j’avais acheté deux livres de Coran à trente euros pièces à Barbés, il y avait des arabes qui vendaient des livres coraniques juste à la sortie du métro la Chapelle, l’un c’était un Coran divisé en trente livrets, et l’autre, c’était un Coran en arabe traduit en français et en phonétique latin, il y avait les trois versions sur la même page. La sourate Yacine, je l’avais apprise la première fois en phonétique, je savais la lire en arabe mais c’était plus lent, j’allais plus vite en phonétique, donc j’avais dit ok, Yacine, je vais l’apprendre en phonétique, ça m’avait pris beaucoup de temps. Yacine fait quatre vingt six versets donc ce n’était facile de l’apprendre d’un seul coup. J’avais une méthode, je notais cinq ou trois versets en fonction de la longueur que j’apprenais par cœur avant d’apprendre les autres, c’était comme ça que j’avais maitrisé cette sourate. Après évidemment j’avais repris la lecture en caractère arabe, et j’allais plus vite. Sinon, j’avais deux sourates préférées, As Sajdah et Al Mulk, c’était la souna, des sourates que le prophète récitait avant de dormir, voila moi aussi j’avais appris ces sourates.

C’est en 2006 que pour la première fois le site de l’organisation a été acheté et nous commencions à nous réunir, à discuter. Moi, je partais aux rencontres des Organisations Islamiques de France « OIF » au Bourget mais aussi il y avait une organisation du 93, Union des Associations Musulmans de Seine - Saint Denis, qui m’invitait dans leurs activités. La communauté musulmane sénégalaise de Paris aussi faisait des activités religieuses. Au Bourget c’est une sorte de foire islamique, des stands de vendeurs d’habillement islamique surtout pour les femmes, des vendeurs de Coran et de livres de sciences islamiques, mais aussi des conférences, des rencontres et des débats. A Saint Denis, les activités auxquelles j’avais assistées étaient essentiellement des activités de soutien au peuple de la Palestine, donc il y avait des gens qui venaient de la Palestine exposer leurs conditions de vie et la communauté musulmane française partageait leur peine et soutenait leur cause. Pour les activités religieuses de la communauté sénégalaise, je dirais que la communauté mouride est la plus active. Cette communauté faisait tout ce qui est activité mouride là-bas : c’est Kazou Rajab qui se passait aux salles Wilson à Saint-Dénis ; le 11 novembre, commémoratif de la date française du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, qui se passait au Palais des Congrès ; et d’autres activités telles que le Gamou et le Magal de Touba, ça se passaient à Villepinte. Evidemment la communauté sénégalaise sans distinction se retrouvait à ses événements. Kazou Rajab c’est une cérémonie de nuit. Toute la communauté sénégalaise, je dirais africaine parfois se retrouvait là-bas. C’était des chants religieux. Je me rappelle la dernière année durant laquelle j’y ai assisté, j’étais assis à coté de la chanteuse Kiné Lam. Il y avait évidemment la générosité mouride, les talibés faisaient le Berdé. Le 11 Novembre, c’est plutôt une activité intellectuelle, c’est une journée où on invitait les représentants des différentes communautés islamiques de Paris, des spécialistes connaissant la situation mouride qui donnaient l’historique de Cheikh Ahmadou Bamba. Ils parlaient de l’islam contemporaine et faisait le parallélisme par rapport au terrorisme. Parfois ils étaient des professeurs qui venaient de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ou d’universités américaines, mais aussi des historiens traditionnels avec la tradition orale qui avaient l’art de raconter en français l’histoire de Cheikh Ahmadou Bamba. A Villepinte, comme je l’ai dit tantôt, c’est la maison de Cheikh Ahmadou Bamba à Paris. C’est une maison acheté par la confrérie mouride pour les activités de la communauté. Là-bas, on se retrouvait célébrer des événements c’est le cas du Magal de Touba. Les disciples qui n’étaient pas partis à Touba, au Sénégal, se rencontraient là-bas toute la journée. Il y avait des chants religieux, du Berdé, des récitations de Coran etc.

Ainsi la ligue islamique était née et, comme les autres organisations dans lesquelles j’étais, elle avait commencé à faire des démarches diplomatiques. Si je me rappelle, la première réponse que nous avions reçue nous l’avions du Royaume d’Arabie Saoudite qui saluait le combat que nous menions, la deuxième de la république Islamique d’Iran qui saluait notre manière de s’activer et la troisième c’était du royaume du Maroc qui m’avait répondu dans ce cadre, ainsi la Ligue était née et était une organisation officielle.


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LE PRESCOLAIRE DU PRESIDENT NDONGO NDIAYE
Entre la Véranda de Grand-père et l’école arabe de Ndiamsil Pèye


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